De sa tente nocturne ouvrant les rouges toiles, Comme un roi magnifique au diadème ardent, En franchissant le seuil pourpré de l’occident, Le soleil, dans l’air vide, a jeté les étoiles.
Vers cette aumône d’or chaque monde tendu Recueille avidement la lumière sacrée ! De vagues hozannas montent vers l’empyrée, Chantant l’astre vainqueur sous la mer descendu.
Le soleil est parti de mes cieux avec celle Dont la beauté versait la lumière à mes yeux : Des souvenirs tombés de son front glorieux La constellation dans ma nuit étincelle.
Derrière l’horizon des couchants sans réveil, Elle a fui pour jamais et je la chante encore, Et j’espère tout bas, comme si quelque aurore Devait la ramener avec le jour vermeil !